Les parents les plus hostiles ont globalement une image des colonies plus négative que les autres et des attentes moins fortes, particulièrement sur le projet éducatif.
Seuls l’apprentissage de l’autonomie et la rencontre avec des enfants d’autres milieux les intéresse autant que les autres.
On comprend qu’être informé sur les séjours et les sites ne soit pas incitatif à leurs yeux. En revanche, ils se montrent plus sensibles, autant que l’ensemble des parents, à la possibilité de communiquer avec leur enfant pendant son séjour. Cela contribuerait à apaiser leurs fortes inquiétudes quant à sa sécurité.Les difficultés liées à la séparation semblent également très présentes chez eux.
On peut associer ces difficultés à la forte proportion parmi ces parents hostiles, de femmes (68% vs 55% sur l’ensemble de l’échantillon) et notamment de mères au foyer (12% vs 9% sur l’ensemble de l’échantillon).
Par ailleurs, il s’agit de personnes vivant souvent en milieu rural (37% vs 25% en moyenne), fréquemment non diplômées (23% et 27% pour les femmes vs 14% en moyenne) avec un revenu faible (32% entre 915 et 152 3 € vs 18% en moyenne) et 42% des pères sont ouvriers (29% pour l’ensemble de l’échantillon). Ils déclarent pourtant que le coût des séjours n’est pas un obstacle pour eux.
Pensent-ils pouvoir bénéficier d’aide ? Ou cherchent-ils à minimiser l’importance de cet obstacle en affichant leur désintérêt pour les colonies ou leurs craintes quant à la sécurité ? Certains aspects des colonies semblent en effet les intéresser pourvu qu’on ne les qualifie pas d’éducatives et leurs inquiétudes pourraient être levées si on communique avec eux.