1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:04
Seuls 30 % d’entre eux expriment des attentes fortes concernant la construction de la personnalité de leur enfant, le développement de son imagination et le projet éducatif proposé, près d’un quart n’ayant pas de demande particulière sur ces thématiques. Comme nous l’avions déjà noté à propos de la perception des parents, le projet éducatif porte pour eux sur le développement de la personnalité et plus secondairement sur l’apprentissage de la solidarité ou la diversité des activités.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:03
Enfin, près d’un tiers des parents jugent très important qu’un séjour en colonie de vacances offre à leurs enfants l’opportunité de vivre sans eux. 22 % seulement souhaite ainsi « souffler un peu ». Les deux facettes de cette séparation, envisagée du point de vue des enfants ou de celui des parents, constituent deux dimensions distinctes des attentes de ces derniers et sans lien pour eux avec le rôle éducatif qu’ils attribuent aux « colos ».
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:02
Les attentes des parents s’organisent autour d’une socialisation centrée sur la transmission des valeurs, et en second autour du respect de l’individu et de ses besoins.
Ces dimensions, que l’on peut qualifier d’éducatives même si les parents ne les associent pas au projet, priment sur les activités.
De manière générale, les attentes des parents s’avèrent relativement éclatées. On note en effet une certaine contradiction, entre la demande de socialisation, celle-ci étant imputée à la vie collective, et le souhait de temps, voire d’espaces individualisés. On observe également l’absence de liens entre les attentes éducatives et celles concernant les relations aux autres enfants ou encore la séparation avec les parents.
Qu’en est-il du rapport entre ces attentes et l’image des colonies de vacances ?
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:02
Pour 51 % d’entre eux, la « colo » se doit d’offrir un cadre de vie organisé.
Ils sont encore plus nombreux à souhaiter très fortement (58 %) que ce cadre préserve l’intimité des enfants.
A cette revendication, ils associent la possibilité de disposer de moments à soi (très important pour 30 % des parents) et plus fortement encore le respect des rythmes individuels, au centre de ce type d’attentes.
L’opportunité laissée aux enfants de choisir leurs activités n’est que faiblement liée à celles-ci et le temps à partager avec ses copains ne l’est pas du tout. Alors que dans la perception des parents, c’était la liberté de chaque enfant qui était en question et essentiellement la liberté de choisir, il s’agit davantage au niveau de leurs attentes de respecter les rythmes et donc l’intimité. Mais là encore ce n’est pas la taille des chambres ni celle des structures qui est en cause.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:02
L’organisation de l’espace constitue en effet une dimension en soi, indépendante de la question des rythmes.
La demande des parents porte en priorité sur les effectifs accueillis dans les structures : 46 % souhaiteraient vivement qu’ils ne dépassent pas 50 enfants. Cette demande recouvre celle d’espaces individualisés, définis par la taille des chambres. Celles-ci font l’objet d’exigences exprimées moins fortement (par seulement 36 %) mais qui s’avèrent néanmoins déterminantes. Revendiquer de petites chambres peut en effet sembler cohérent dans un espace marqué par la vie collective ou contradictoire, quand on attend de cette même collectivité qu’elle contribue à la socialisation des enfants.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
11:02
Les parents comptent effectivement sur les colonies de vacances pour proposer des activités, mais celles-ci ne constituent pas l’attrait majeur de ces séjours.
Les attentes de nature éducative s’avèrent prépondérantes, même si les parents ne les formulent pas ainsi. Le projet éducatif leur semble en effet secondaire et concerne pour eux les aspects liés à la construction de la personnalité des enfants. Ils attendent peu des « colos » qu’elles contribuent à cette construction mais plutôt qu’elles transmettent à leurs enfants des valeurs de solidarité et participent ainsi à leur socialisation.
C’est la vie collective qui joue ce rôle éducatif pour eux, les relations avec les autres enfants n’intervenant que faiblement De même, la séparation avec les parents ne présente pas à leurs yeux de dimension éducative particulière.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
10:58
Une image globale qui correspond aux attentes de la majorité
Si l’on examine la manière dont chaque proposition est évaluée par l’ensemble des parents pour décrire les colonies de vacances d’une part et ce qu’ils en attendent d’autre part, on n’observe pas de décalage entre les deux.
Leurs attentes les plus fortes correspondent aux caractéristiques majeures qu’ils attribuent aux « colos » : socialisation, jeu et découverte d’activités, de lieux, d’autres enfants. A l’inverse, les attentes les plus faibles portent sur des aspects jugés moins typiques des colonies : développement de la personnalité et pratique intensive d’une activité.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
10:57
Néanmoins, une minorité non négligeable des parents, 30 % d’entre eux, souhaiterait vivement que les colonies contribuent au développement de la personnalité des enfants. Or, 37% d’entre eux pensent qu’elles participent peu ou mal au développement de l’imagination, 31% à la construction de soi et 30% portent un jugement négatif sur leur projet éducatif.
Ce décalage s’avère encore plus marqué concernant l’organisation des colonies.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
10:56
Les «colos » offrent selon les parents le cadre de vie organisé qu’ils souhaitent. Si les petites chambres leur semblent rares, l’organisation leur paraît laisser peu de place aux moments pour soi, aux choix des enfants et aux rythmes individuels, ils n’expriment pas en majorité d’attentes très fortes sur cette organisation du temps et de l’espace.
Ce n’est pas le cas pour 30 à 37% d’entre eux, une minorité là encore. Mais parmi ces parents très soucieux de l’individualisation du temps et des lieux, 58% considèrent que les colonies ne permettent pas de disposer de temps libre, 49% qu’elles ne permettent pas aux enfants de choisir et 48% qu’elles ne respectent pas les rythmes de chacun. L’écart est encore plus marqué concernant le respect de l’intimité et la taille des structures. L’ensemble des parents exprime des attentes fortes sur ces deux aspects alors que la perception qu’ils en ont est plutôt négative.
1 janvier 2006
7
01
/01
/janvier
/2006
10:55
L’image des colonies de vacances, globalement positive, correspond de manière générale aux attentes des parents.
En revanche, pour les plus sensibles aux aspects liés au développement de la personnalité des enfants et à la place laissée à la liberté individuelle, ce type de séjour ne répond pas suffisamment à leurs aspirations.
Mais surtout, pour l’ensemble des parents, l’intimité des enfants n’y est pas suffisamment respectée et les effectifs accueillis sont plus importants que ce qu’ils souhaitent.
Si l’on examine enfin la manière dont s’organisent image et attentes, on observe un autre type de décalage : la perception des colonies s’organise autour du jeu et de la découverte alors que les attentes sont centrées sur la socialisation et plus particulièrement sur la transmission des valeurs de solidarité.